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Réflexions sur le SEO et l'IA avec Cyril Brisson

Cyril Brisson, fondateur de l’agence Octopus Web spécialisée dans la création de sites internet, qui gère aujourd’hui plus de 200 sites, m’a contacté récemment pour me faire part de son retour d’expérience face à l’émergence des IA dans le domaine du SEO. J’ai trouvé ses propos tellement intéressants que je lui ai proposé d’en faire un article ! Il a accepté et je l’en remercie avant de lui céder la parole. Alexandre

👋 Introduction

Mon aventure dans le SEO a commencé au début des années 2000, et autour de 2004, j’ai commencé à tester et à expérimenter différentes techniques.

Je suis à l’initiative de plusieurs méthodes considérées comme « black hat » aujourd’hui car j’ai vite compris qu’il fallait optimiser, voire manipuler certains éléments du site, afin de pouvoir choisir son positionnement — ou au moins l’influencer — plutôt que de laisser Google, et lui seul, décider de la place du site.

Depuis quelques années, j’utilise l’outil d’Alexandre, Alyze, qui me permet de vérifier et corriger rapidement les éléments SEO on-page.

Cela me fait gagner énormément de temps.

Il y a encore quelque temps, j’utilisais plusieurs outils différents, mais avec les dernières mises à jour, Alexandre a tout centralisé sur sa plateforme.

On y trouve désormais une analyse complète, pertinente et rapide, le tout au même endroit.

Merci à Alexandre de m’avoir proposé d’écrire un article sur sa plateforme. J’en profite pour partager ma vision de l’évolution du SEO et expliquer pourquoi, selon moi, le bruit global vient aujourd’hui compléter les techniques d’optimisation classiques.

🚀 L’évolution du SEO : quand le « bruit global » vient compléter l’optimisation

Ces derniers mois, on assiste à un vrai bouleversement dans la manière dont Google classe les sites.

Longtemps, on a pu se concentrer uniquement sur l’optimisation technique et sémantique pour viser la première place.

Aujourd’hui, cette optimisation reste indispensable, mais elle n’est plus suffisante à elle seule.

Pour performer, il faut désormais renforcer son autorité globale grâce à un autre levier majeur : le bruit global.

✅ La confiance avant tout

La première tendance frappante concerne la confiance.

Une perte d’avis sur Google My Business ? Résultat immédiat : une chute en SEO naturel.

À l’inverse, un boost d’avis authentiques peut propulser un site dans les classements.

Google intègre de plus en plus ces signaux de confiance dans son calcul d’autorité.

Les avis sont une preuve sociale forte et confirment que l’entité existe réellement et inspire confiance.

🧑‍🤝‍🧑 Les plateformes collectives favorisées

On observe aussi une nette mise en avant des plateformes qui regroupent plusieurs professionnels (annuaires, marketplaces, comparateurs).

Cela colle parfaitement à la logique du DMA (Digital Markets Act) : Google est poussé à favoriser les « collectifs » plutôt que de mettre un seul acteur en avant.

C’est aussi une façon d’offrir plus de choix aux utilisateurs et de répartir la visibilité.

🔥 L’impact subtil du pluriel

Détail intéressant : l’usage du pluriel dans les contenus semble élargir le champ sémantique et capter des intentions plus larges.

On ne se limite plus à « plombier à Reims », mais à « nos plombiers à Reims », ce qui ouvre la porte à un éventail plus large de recherches et renforce la pertinence globale du contenu.

📄 Le volume de pages, toujours un critère clé

Le volume de pages publiées reste un levier puissant.

Même si certaines pages sont peu profondes, elles viennent densifier le maillage et renforcer l’autorité globale du site.

Aujourd’hui, il vaut mieux publier trois pages de 1 000 mots qu’une seule de 3 000 mots.

Pourquoi ? Parce que cela permet d’aborder plusieurs angles du sujet, d’occuper plus d’espace dans les résultats, et de multiplier les points d’entrée pour les internautes.

📢 Le rôle clé du « bruit global »

C’est, à mon sens, le point le plus marquant dans l’évolution actuelle.

On parle beaucoup de « citations » ou de « backlinks », mais Google va désormais plus loin : il analyse le bruit global.

Ce bruit, c’est tout ce qui se dit, se poste, se partage ou se commente autour d’une entité : trafic, articles, vidéos YouTube, mentions sur les réseaux sociaux, posts, interactions, liens, avis clients…

Plus une entité génère de bruit, plus elle est entendue et perçue comme légitime et incontournable par Google.

🤖 L’arrivée de l’IA et vers un SEO enrichi

Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle générative (comme le SGE, Search Generative Experience), Google ne se contente plus de citer le site qui arrive premier dans les résultats.

Cela n’aurait d’ailleurs aucun sens, car l’IA n’est pas là pour reproduire un classement brut.

Au contraire, elle analyse l’ensemble des signaux pour identifier quelle entité a le meilleur « son » dans le brouhaha, celle qui se démarque par son autorité ou qui fait consensus.

L’IA veut désormais trouver l’entité qui fait autorité, celle validée par le collectif, plutôt que simplement la page techniquement la mieux optimisée.

Cela ne veut pas dire que le SEO on-page ou technique disparaît. Bien au contraire : il reste la base indispensable pour être « éligible » à la visibilité.

Mais il doit aujourd’hui être renforcé par une stratégie globale de notoriété et de présence active, capable de créer et d’entretenir ce fameux bruit global.

En clair, on passe d’un SEO centré uniquement sur la page à un SEO enrichi et amplifié par l’écosystème global et validé par l’IA.

🎯 Conclusion

Le SEO n’est plus un simple jeu de mots-clés et de backlinks.

Il devient une stratégie globale, où chaque prise de parole (article, vidéo, post, avis) vient nourrir le bruit qui entoure votre marque et renforce votre crédibilité.

Les entités capables d’optimiser leurs pages tout en créant et fédérant ce bruit global deviendront les nouvelles références.

Cyril Brisson